Si votre domaine d’activité suppose de parler des différentes réglementations encadrant la location saisonnière, des subtilités des garanties d’une assurances santé ou des obscures formalités de création d’une entreprise, vous êtes certainement confronté à un problème : votre thématique est ce qu’on pourrait qualifier de plutôt chiante ennuyeuse.
Problème : vous avez peur de perdre votre lecteur… Et c’est justifié ! Mais tout n’est pas perdu : le copywriting et de la rédaction web juridique peuvent voler à votre secours pour rendre vos articles aussi sexy qu’une recette de cookies aux pépites de chocolat 🍪 ! Comment faire de la vulgarisation ? Explications & conseils.
Qu’est-ce que la vulgarisation juridique ?
En un mot : c’est l’art de rendre facile ce qui est complexe.
Appliquée au contenu juridique, la vulgarisation consiste à délivrer une information juridique et à la rendre compréhensible et accessible au plus grand nombre.
❌ Le contraire d’un contenu vulgarisé, c’est :
- un contenu expert, technique et jargonnant ;
- un contenu soporifique avec des phrases à rallonge ;
- des pavés de texte complexes et illisibles (coucou Légifrance)…
À quoi sert la vulgarisation juridique ?
La plupart des personnes qui n’ont pas étudié le droit ne comprennent pas grand-chose aux textes juridiques. Et c’est logique :
Le rendre accessible au plus grand nombre est donc un enjeu majeur.
✅ Le but de la vulgarisation, c’est de :
- Rendre compréhensible l’information juridique.
- Diffuser au plus grand nombre une information juridique claire et accessible.
- Simplifier le contenu juridique et le rendre attrayant.
Vulgariser un sujet : un exercice difficile
Ce qui paraît simple ne l’est pas forcément. Quand on vulgarise un sujet, plusieurs obstacles nous attendent au tournant :
- Sur expliquer : vous connaissez votre sujet par coeur et pour vous, c’est très simple. Vous êtes donc tenté de rentrer dans les moindres détails et d’expliquer TOUT de A à Z. Vous passez aussi rapidement sur certains points que vous semble évidents. Vous en oublieriez presque que votre audience découvre peut-être ce sujet…
- Sur simplifier : vulgariser ne signifier pas supprimer tous les termes compliqués et épurer tellement son discours qu’il ne reste même plus l’information essentielle. C’est là toute la complexité : simplicité ne signifie pas simpliste. Il faut expliquer de façon accessible sans prendre votre audience pour un jambon !
Comment faire de la vulgarisation juridique (concrètement) ? 6 conseils
# 1 La simplicité est la clé
Pour rendre simple un texte compliqué, il faut le structurer.
L’aspect visuel de votre texte est essentiel pour en faciliter la lecture et la compréhension. En un coup d’œil, votre lecteur doit comprendre les grandes lignes du texte.
La forme est presque aussi importante que le fond en matière de vulgarisation pour conserver l’attention du lecteur et proposer plusieurs niveaux de lecture.
En clair, éliminez le superflu et ne gardez que la substantifique moelle. Vous devez pouvoir résumer votre propos en quelques lignes.
👉 Quelques conseils :
- Adoptez un plan clair : les titres doivent refléter les points clés du texte. Le lecteur doit comprendre les grandes lignes en un seul coup d’oeil.
- Aérez votre texte : évitez à tout prix les blocs de texte illisibles et indigestes qui rendent la lecture difficile.
- Une idée par paragraphe : chaque nouveau paragraphe doit développer une nouvelle idée.
- Hiérarchisez l’information : abusez des titres, des sous-titres, des listes à puces, des encadrés, etc.
- Rédigez des phrases courtes.
📌 Exemple :
Le gras est votre ami pour mettre en avant les mots importants. Pensez aussi aux éléments périphériques au texte qui peuvent grandement aider à sa compréhension : schémas, tableaux, infographies…
# 2 Évitez le jargon d’expert
La vulgarisation juridique, c’est essayer de parler le même langage que celui de votre cible. Si vous ne vous adressez pas à un public de professionnels du droit, c’est indispensable.
Mais ce n’est pas toujours possible d’enlever les termes techniques propres à votre domaine. Par conséquent, vous avez 2 grands choix, à utiliser alternativement en fonction de la situation :
- Supprimer le jargon technique, les acronymes et les anglicismes.
- Expliquer chaque terme compliqué.
📌 Exemple :
Personne ne veut lire « notre technologie statistique poussée permet de juguler l’amoncellement des données grâce à des algorithmes XR utilisant la dernière innovation créée par machintruc le 4 novembre 2001 à 11H52…. ». Optez plutôt pour : notre technologie vous aide à X…
# 3 Pensez « concret »
Votre audience n’a que faire de connaître le numéro d’article et le code où trouver l’information. Par contre, elle sera ravie que vous lui expliquiez en termes clairs comment cet article répond à son problème actuel.
Il en faut jamais oublier que votre cible vient chercher une information mais qu’elle a surtout besoin de réponses concrètes et actionnables qu’elle peut appliquer à sa situation.
À vous de répondre à ce besoin en intégrant cette dimension pratique dans vos contenus et en illustrant les concepts abstraits.
👉 Quelques exemples :
- proposez une checklist des démarches à accomplir ;
- montrez comment faire grâce à des captures d’écran ;
- prenez des exemples concrets et chiffrés…
📌 Exemple :
Si vous parlez de litige avec une banque, insérez une section « que faire dans cette situation ? ». Détaillez les possibilités qui s’offrent au lecteur et la marche à suivre pour les mettre en place. Soyez précis : donnez l’adresse du médiateur de la banque, les délais de recours…
# 4 Rentrez dans la tête de votre cible
Quoi que vous vendiez, vous devez vous mettre dans la peau de votre prospect pour pouvoir le comprendre parfaitement. Vous l’avez certainement bien étudié, ça serait donc dommage de ne pas le ressentir dans vos écrits !
Vos contenus doivent montrer que vous avez entendu et compris les problèmes profonds et les besoins de votre audience. Mettez-vous à sa place et prenez votre cible par la main.
📌 Exemple :
Le vous est votre meilleur allié : « vous en avez marre de la paperasse administrative ? » ou encore « vous êtes lassés de passer des heures à entendre la petite musique énervante du service client de votre mutuelle… ? ».
# 5 Insérez une once de légèreté
Ce n’est pas parce que votre sujet n’est pas très sexy que vous devez adopter un ton monotone, ennuyeux, impersonnel et froid.
Ajouter une once de légèreté à vos textes permet de se démarquer, de retenir l’attention du lecteur tout en affirmant son image de marque. Cerise sur le gâteau, ce sont des éléments qui peuvent aussi aider à la compréhension.
👉 Comment faire ?
- raconter une histoire ;
- faire des blagues ;
- insérer une pincée d’humour ;
- utiliser des métaphores, des images et des analogies…
S’ils restent cohérents avec « tone of voice », ce sont des détails à ne pas sous-estimer.
# 6 Ne sous-estimez pas l’utilisation des émojis
Les émojis possèdent une vertu qui manque souvent cruellement aux contenus juridiques : ils offrent une certaine proximité.
Avec eux, vous avez l’air d’un coup super sympa, même si vous parlez de délégation d’assurance emprunteur. Et c’est une petite révolution dont il serait dommage de se priver !
👉 Top 3 des atouts des émojis pour le contenu juridique :
- Créer de la proximité avec le lecteur.
- Mettre en avant les informations importantes à retenir.
- Rythmer le texte et le rendre plus lisible.